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L'Histoire
Dès l'arrivée de la Brigade, le Général de Larminat fait entreprendre les travaux de défense: la position est vue de partout et de très loin, le fortin et les deux mamelles forment un objectif remarquable pour l'ennemi tout proche qui manifeste déjà de l'activité dans l'espace, paradoxalement appelé, « no man's land ». Certes, il n'appartient à personne mais il est peuplé !
Le camp retranché a approximativement la forme d'un triangle. L'installation des unités se fait rapidement, le dispositif adopté par la 150ème Brigade étant conservé, il est formé de trois Quartiers (1): deux face à l'Ouest, le troisième sur la façade Est. Au Nord-ouest, le Quartier dit ''des mamelles'' commandé par le Lieutenant-colonel de Roux, est occupé par le B.M.2, du Commandant Amiel, la 2ème Batterie (Capitaine Chavanac) et une partie de la 3ème Batterie (Capitaine Gufflet) du 1er Régiment d’Artillerie.



Au Sud-ouest, le Quartier dit du ''fort'' est défendu par le B.P. 1 du Lieutenant- Colonel Broche soutenu par la 1ère  Batterie du capitaine Quirot du 1er R.A.
Le Général de Larminat charge le Lieutenant-colonel de Roux de coordonner et contrôler les plans de feux des B.M.2 et B.P. 1.
Sur la face Est, le Commandant Babonneau commande le Quartier que tient le 2ème  bataillon de la 13ème D.B.L.E. La 4ème Batterie (capitaine Morlon) et le reste de la Batterie Gufflet le soutiennent.
Le 3ème Bataillon de Légion (Commandant Puchois) et la 1ère Compagnie du B.I.M. (capitaine Roudaut), placés à l'Ouest du P.C., sont en réserve, prêts à intervenir en cas de besoin.
Les Fusiliers-marins protègent avec des pièces Oerlikon de calibre 25 les batteries d'Artillerie. Les sections sont commandées par des « figures restées célèbres à la 1ère Division Française Libre » : Enseigne de Vaisseau Bauche, 1er Maître Le Goffic,  Maître principal Colmay, 1er Maître Le Sand, Maître Haff et 1er Maître Berroyer. L'affût quadruple de mitrailleuses est servi par l'équipe du 1er  Maître Guttinger. Le capitaine de Frégate Amyot d'Inville règne sur ce personnel qui fait du ''service à la mer'' en plein désert,  il est secondé par le Lieutenant de Vaisseau Lehlé et béni Par le Père Lacoin.
      
La vie à Bir-Hakeim est consacrée à l'organisation du terrain; l'épaisseur de la bande minée qui ceinture la position est doublée ; un point fort, sorte de bastion entouré de mines, est créé dans chaque Quartier ; le tracé primitif laissé par les Britanniques est légèrement modifié par l'intégration d'un point élevé placé au Nord-ouest de la cote 186 qui servira d'observatoire à l'artillerie.

La position couvre le flanc Sud de la VIIIème  Armée avec le risque d'être investie. Pour protéger son abord par le Nord, deux champs de mines sont posés ; ils forment un ''V'' dont la pointe enserre la place, ses deux branches rejoignent, celle de gauche la première ligne de résistance qui va jusqu'à Aïn-el-Gazala, l'autre atteint Knightbridge, zone de petites collines où la 2ème Brigade de la Garde défend les arrières de la ligne de défense principale. Pour finir, des ''marais de mines'' rendent difficile l'approche des champs de mines par le Sud. Leur tracé rappelle le système de fortification bastionnée des cités imprenables de vauban.
En tout cent cinquante mille engins, antichars et antipersonnels, sont mis  place sous la diction du Commandant Gravier, polytechnicien, qui a sous ses ordres la compagnie de sapeurs mineurs du capitaine Desmaisons , les deux sections de Pionniers de la Légion, et une compagnie d’ « Engeneers » britanniques forte de deux cent cinquante hommes prêtées par le 13ème C.A.
La pose de l’affreuse quincaillerie, de fabrication égyptienne, n'est pas sans danger; la susceptibilité de ces mines est en effet très fantaisiste, l'une supporte le poids d'un véhicule, l’autre saute à la chaleur du soleil ou au moindre vent entraînant ses voisines dans une manifestions de bruyante sympathie. Il fallut créer un cimetière pour recueillir les nôtres qui en furent victimes.



Reproduction de la carte du Général KOENIG


Mais les terrassements, tâche ordinaire des Sapeurs, ne sont pas oubliés. Le terrain rocheux rend le travail pénible,  les emplacements circulaires d'artillerie doivent permettre aux canons de 75 de tirer dans tous les azimuts, ceux de l'infanterie être invisibles, la leçon d'Halfaya Pass a été retenue; les camions enfin, sont abrités dans des alvéoles, enfoncés le moteur en avant.

Le P.C. de la Brigade et le Groupe sanitaire divisionnaires une fois protégés, les abris des personnels sont réalisés: une vie souterraine commence, sous un ou deux mètres de sable les hommes trouvent la fraîcheur, dans ce que les Allemands appellent le ''jardin du diable''.

(1) Quartier : (terminologie militaire), terrain défendu par un bataillon.
A ce jour, 143 militaires français sont morts pour la France en Afghanistan, en Somalie, au Mali ,au Levant et en Centrafrique
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