Les obsèques de la Miss

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Les obsèques de la Miss

L'Histoire

Quelques jours seulement après la visite de la  promo, Susan Travers a joué sa dernière sortie.

Peut-on se laisser aller à croire qu'elle a voulu revivre une dernière fois l'hommage de Bir-Hakeim?
Saisir aux accents de l'histoire, l'ultime évocation de son héroïque jeunesse ?
Ranimer un court instant les souvenirs intenses qu'elle n'a jamais perdus?

Après tout pourquoi pas?

Elles les a désormais retrouvés  ses héros, Simon, Amilakvari, Koenig... et rien plus jamais, ne pourra l'en séparer. N'est-ce pas là le plus important?
Les vingt pèlerins suivant son son catafalque l'ont certainement comblée car on ne peut pas ne pas aimer la Miss, sa sagesse acquise au prix de la souffrance ne laisse en revanche, aucune marge de rancune ou de mépris à l'adresse de ceux qui l'ont si facilement oubliée.

Dans l'église anglicane, il y avait un drapeau et c'était celui de la France. C'était déjà pour lui qu'elle avait tout donné aux heures sombres de 1942. Cet hommage non plus n'a pu lui échapper. Amilak son prince ami, disait que la meilleure façon de rendre hommage à la France était de mourir pour elle.
Si elle n'est pas morte à Bir-Hakeim, c'est parce qu'elle avait juré de sortir de l'enfer ceux qu'elle aimait le plus au monde, et elle y est parvenue.

Qui sait si ses héros de l'époque ne l'ont pas depuis longtemps déjà reçue comme l'un des leurs? Alors dans cette optique, je me pose la question,  que valent pour elle maintenant, des honneurs obsolètes?
Certes on peut regretter que la Légion Etrangère qui fut si longtemps son unique famille, n'ait pu à cette  occasion, lui donner la faveur d'une délégation.
Mais la Bir-Hakeim était là, aux côtés de ses deux fils pour l'accompagner jusqu'au crematorium. Et elle restera probablement dans son coeur, une des principales richesses de son patrimoine.




A ce jour, 143 militaires français sont morts pour la France en Afghanistan, en Somalie, au Mali ,au Levant et en Centrafrique
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